Les expositions à l’étranger 30 Arts primitifs et modernes brésiliens MUSES DETHNOGRAPHIE UE NEUCHATEL Au cours de ces dernières annees, le Brésil étonné et impmssionné EUrolse Par êes tations artistiques et culturelles. Ce fut d’abord ld création de la Biennale d’Art Moderne de Sao Paulo einture, sculpture, architecMre et cinéma) qui accueillit les ceuvres d’art moderne du monde entier. a une échelle rarement atteMte par les expositions européennes. Le Brésil pésenMit, par ailleurs, une exposition tout à Mit remarquable la collection réuniê depuis sept ans, par le nouveau Musée des Beaux-Arts de Sao-Paulo. Il faut cependant admettre que la collection d’oeuvres anciennes ne peut se mesurer avec celle des musees organisés depuis longtemps. tels que le Louvre, le Prado et le British Museum. Les chef, d’oeuvre anciens sont maintenant introuvables sur lem arché. Ce n’est plus une question d’argent. La Biennale a su, par contre. réunir de nombreux chefs-d’oeuvre de l’art moderne. que on « revus avec admiration et envie losqu’Ils revinrent dans leurs pays d’origine ; mais. à peine cette tournée élaihelle terminée que le Brésil lui substituait une deuxième exposition, celle de l’architecture moderne brésilienne, qui fut la preuve éclatante que le Brésil ne se limite pas à accueillir l’art moderne des autres pays, mais qu’il est aussi lui-même le berceau d’une création originale. sirption donnée par Le Corbusier, lors dun court séjour dans ce paYs. ne se fit P.s es sentir chez les architectes ; elle s’étendit également aux entrepreneurs. aux autorités locales qi. en quelques années, lire. surgir au Brésil, les bâtiments les plus audacieux de l’architecture rnoderne. Cette architecture. qui fait la preuve d’un courage cermin dans l’expérimentation et d’une extraordinaire gination plastique. suscite chez nous des réactions où se éle. l’envie et l’admiration ; on a pu la comparer à beauté et a l’exotisme des plantes Dopicales. La question de savoir comme. un tel épanoaisse-ment de l’art brésilien moderne est possible, trouver une réponse dans la très belle exposition qui s’est tenue dans les nouveaux bâtiments des Musées ethnographiques de Neuhâtel, sosis le titre e Le Brésil, arts primitifs et arts modernesexposition, mécédant celle qui se tiendra à Pues en 1958 sur les al thèmes, mais une plus grande echelle, pré sente ‘ensemble de la culture brésilienne. Neuchâtel célèbre. avec cette exposition, le 165• aversaire de sa première collection ethnographique Masque 0 vela. ioda-brésilienne. Cependant, le Musée de Neuchâtel ayant vendu. dés MB, sa première collection parc, 3″°7″:e ri: Dr.  » » »1″ lUclrecla ‘h »‘raCildiJu: me plus »s’;:cmecn.dée. Il est onzi g: cons-Mter que les plus importants témoignages de la de m’Oenni rirt en-coreei —ierLPeotzCe »z„.. provrenne. des mu-sées europées. tels que ceux de Bâle. Goteborg, Florence et Vienne. qui possède. certainement les plus belles pièces de l’art primitif brésilien. Alors que l’Europe s’intéressait depuis des siècles à l’ancienne culture brésiliene. le Brésil n’avait jmais senti le besoin de collectionner. ni d’exposer les témoignages de sa culture ancienne, racine de son art moderne. On serait tenté de s’en réjouir si l’on Pense au Mexique, voisin du Brésil, où un nationa-lisme étroit à amené une surestimation et une ré-surrection artificielle de l’art aztèque qui auréole l’art moderne d’un décor mexico-antique comme un biscuit nappé de sucre. Le Brésil a su se défendre contre ce e style régional . infécond. Car, depuis toujours, le Brésil est le creuset non pas théorique mais pratique des peuples et des races comme celui des cultures et de leurs expressions artistiques. C’est ce pouvoir de réussir. sur le sol indien. une syn-thèse vivante de l’appot des conquérants portugais et des immigrants africains et européens, que le Brésil doit encore aujourd’hui l’existence d’un art ma derne vivant. Le fait que l’architecture et les arts graphiques attirent les talents les meilleurs a déjà été révélé par des expositions antérieures. Mcds la nouveauté. même pour lev isiteur brésilien; Plumes, dans la fabuleuse splendeur des parures en Plumes, des objets d’initiation, des manteaux des chefs, fabriqués avec art par les indiens, au moyen des prames àrr:;.ZrZeestx duce tr leur iZrad et les fétiches prehistoriques provenant des indiens TintTeirper’ziecollec les expressives céramiques. partiellement anthropomor. phiques, des arajo, des Marica et des Santarem Les fouilles en cours a.. rê,fion ao l’Amazone feront surgir des trésors encore inconnus de la pré histoire brésilienne. ?,7, »:PrZCIM`i: « ‘ »‘) Deux séries de figurines présentent artistique spécial petites statuettes de terre séchcées ourd’hui par les indiens Carajà du Brésil central, qui y vivent dans des conditions presque inchangées depuis l’origine (l’ethnologue bâlois H. Dietschy récemment rapporté de la-ba toute une collection de ces jouets/ et un étrange ensmnble de statuettes ex-voto qui. par leur extrême simplicité et leurs formes géométriques, allient la force d’expression de ‘art nègre au culte magique des °Arondes (représen• tatian I,rgane malade) qui puisent leurs origines dans les coutumes des conquérants catholiques. Pour faire mieux ressortir, dans l’espace restreint de cette xpstion. les points extrêmes de la culture brésilienne. la période baroque des Premiers Colons n’a pas été présentée. Par contre, on y voit mieux la richesse de l’art populaire contemporain avec ses statuettes de terre, son théâtre de marionnenes et surtout ses figurines (exposées pendant les fêtes de Noël et de l’Épiphanie et dans procession de carnaval) et ses pièces poPulaires …Narres r Bum-bmineu-boi ê Les mystères du MoYen-Age Se mélent a la saMe sociale contemporaine, la splendeur des couleurs indiennes trouve son expression populaire moderne. Cependant. cette exposition ne se présente nulle• ment comme une manifestation nationa/e au service d’une propagande culturelle ou touristique. Son but est de répondre à la question soulevée par les expositions antérieures sur la légitimité de l’art mo derne florissant au Brésil. L’Attaché culturel de Légation a. Brésil à Berne, M. Wladimir MurtMho, qui a monté cette exposition avec la collaboration de lean Cabus, Directeur du Musée Ethnographique de Neuchâtel et d’une equipe brésilosuisse arhitectes et de décorateurs, précise la liaison entre l’art pri-mitif et l’art moderne du Brésil .) Les Indiens du Brésil sont, en général. non figuratifs et nos artistes contemporains. bien qu’inconsciemment. suive. une tradition. Contrairement à lopinion de nombreux critiques, qui ne voient riens l’abstraction quune rdllrero7ièeelle c=?I’d ‘rr„Col. Pine eret Pe. fond, car la sensibilité artistique clumBleeePtee Râpa, une dualité qui explique bien des ee5,,, tellement baroque et abstraite.