an Gris. �� Le petit tléjeuner », collage, 1919. Juan Gris MUSER DES BEAUX-ARTS, BERNE. La rétrospective Juan Gris, organisée au Musée des Beaux-Arts de Berne par son directeur. Max Fluggler, avec la collaboration du collectionneur et critique Douglas Cooper, aura fermé Ses Portes quand paraîtra cet article. Elle comprenait 18 pièces. dont 120 peimures. venant des collections les plus diverses d’Eurpe et dmérique Les principaux as. Pest, du génie de Juan Gris (sauf les sculptures, et costumes) Ptaient rePrésfirdfis firm des oeuvres choisies parmi les plus significatives. Les Suisses seuls auront eu M Priv,Mge de vnir loisir un aussi bel ensemble. L’eposition ne voya-gera pas, et il es: à craindre qu’aucun autre musée, vît la difficulté Je rassembler les éléments d’une manifestation de ce genre, ne se décide à la re commencer avant de longues années. C’est d’autant plus regrettable que seule une rétrospective est capable montrer combien l’oeuvre de Man G. nommmem par son évolution est riche d’enseigne ment pour l’art dourd,u, Eceuvre . Juan Gris se situe entièrement dans les limites du cubisme, du mass depuis 1911, année des premières peintures à l’huile de l’artiste, jus-qu’en 1927. année de sa mort à l’âge de quarante noue n’est pas passée par un stade nègre ou fran chement cézannien comme celle de Braque ou de Picessa. En 1911 elle s’engage d’emblée dans une espèce de stylisation géométrisante des zones ombre et de haniére. Et très tôt aPParalt ,e souci majeur qui ne cessera de hanter Man Gris la compoon. Dès 1912 se lit dans sa peinture. de la façon la plus claire. une voloMé bien curetée de soumsure les formes et les valeurs (g.ére couleur. Mnon pl. tard) à la domination dMn Prin cipe de cohérence puremem plastique. En quelques tableaux sa composition sacrifie au Parti pris de la croix d’addition. comme dans Le lavabo et le Portrait de Madame Germaine Raynal, deux toiles de 1912. Gris ne s’attarde Pas des ouLl,inctisons plus souples, souvent à base « d’une de Saint-André, le requièrent. Cependant, ce n’est pas dans l’emploi de ces grilles élémentaires que réside fiessemiel de sa recherche. Il vise beau-coup plus loin. et met. Isien au de. de ces « tracés régulateurs qu’il aura soin de ne jamais négliger et dont usent certains de ses confrères cubistes. Disons-le dans les termes les moins équivoques il veut tenter d’appliquer à une peinture figurative un mode de COMPOSitiOn qui ne l’est pas. On sait aujourd’hui. trop peu San, doute, qu’eu. tre”c’eu■ »seec’iu »ZU.crre’ariteU.ProV7i eeut:TlinturP: igurative. si émancipée telle. une logique d’arangement qui interdit à la logique ProPrement abstraite la possibilité de se mMfester. Mais les emreprises chimériques ne sont pas nécessairement les moins utiles et celle-ci. de toute évidence, jus-qun 1920 environ, excita l’esprit créateur de Ivan Gris. dc’igiraU ecnolnenie, rsccnte « po u urt eetrrte rI; Peindre figuratif daval/1,er. à l’épeort’uere.hr tur d =eure e »c’o=pin nec: ,erenba’e r », ‘j’ô:jeon’: tes heures avec  » espoir de lui dérober on nsr it quels secrets picturaux. Cette . nature il pfère 1 onsiderer, non comme un recueil »e’images maise a la lettre, cemme un SiMP. MPerteire de et. ncore. de forrnes exclusivement linéaires. Ses formes figuratives de base son. d’ailleurs, fort peu nombreuses. On en aura Mit /e tour à peu Celeestitsn eneelesn,1111( »Verie le compotier. Cela sffisait. Les portraits peints son de rarissimes exceptions. d la composition, dès le début, e nt‘gies■n: dee Yuan Gris ne Mt IamMs ‘r‘t »,:: aussi analytique que celui de Braque et de Picasso. Il ne s’est jamais délecté, comme eux. à longue-re%trytZirs IceueltirCeene:J1un »eeme. tern Léger non plus, d’ailleurs. La première création dee G dans un tableau, c’est une idée d’esemble. Or, cet ensemble, il le conçoit bien plus en (onc-tion de la surMce plane de la toile que des pro. messes de troisième dimension qu’elle offre à tout peintre foncièrement figuratif. Hien emendu, celte troisième dimension se raPPelle a lui av. ms, » orr,„.` r 7.-■e »:■;erintUe`lacirs eper tenant au e monde extrieur. C’est osychlgiq.a. Aussi va-bil ruser, au moyen d’expéiets figuratifs. avec ces intrusions de suggesiion de lespace.  » Josette — 1916. Inc.ceLopt:„erLrelief. se livre à des °p rations Je; qVuirrle » rilguneg for »  »aiePonler:érEitrért » 1:De:Ur eepr cr: el%rpure ( r n e ssion de Rimbaud) . vision des pians dam l’esPace st. mupltip,iecies covmbecinaisons de représentatiom .1.1.17U 110°,—.2„7 aree■re.2,ne les losetteeVas (In916), procède Par un jeu d’al.. qu’il rend aussi indépendaMs qu’il lui est Possible des objets représeMés. Doms_ le Pierrot t191S)..corn. rceleeanxiMerrM(VoU »r Les CIP.M âr:otaLtneaetCeliO7dee..frreét uzz—„‘; 7.-Pr2Lvt% geomeétrie plane, et possédant son centre de gra. vite au poim de rencontre des deux digonales. L’identification des objets représentés altère, jus. qu’a la détruire, cette intention abstraie, et tome >.ierere »ette ee=e .ard1;nZ,,:„`;11’et Pute sur le sol figuré du tableau.pln Aussi Ion gMmps que Juan Gris fut de taille à erre Pabstreeet 117 ialeorete cernee ps eee figuratif suscita en lui, sembled., les bienfaits d’une résistance à vaincre. quand. à partir 1s12. la santé d. 0,01 se m.it éscCicclUeCe eoZ:liemple’n’rtuei deevrinleureUrgeee di;ait-on. Gris combat, tigré ration traditionnelle reprend le dennus, . qualite picturale diminue et l’on devine le drame intime créateur touché à mort au moment il n’aurait pas eu Pat toutes ses forces. Quelle aurait été l’orientation de la peinture d Gris si ce très grand peiMre avait pu poursuiv son ceuvre avec une puissance créatrice intact Nous ne le saurons jamais. Léon DEGAND FIND ART DOC