et des sculptures rupestres. Les tapisseries d’Adam et ses eaux-fortes sont sœurs. On songe devant les labyrinthes de leurs lignes entremêlées à des toiles d’araignée dont les fils s’enchevêtrent. Les monstres d’Adam (et ceux de Charles Nodier) surgissent de ce lacis de traits fins comme des lianes. De quelle mythologie, de quel antre de sorcier, de quel cerveau en proie au mal sacré, de quelle ivresse divine ou démoniaque sont issus ces âpres coqs de combat, ces dragons et ces poissons volants, ces masques tragiques et ces êtres fabuleux : vampirs et succubes, harpies, furies et larves ? Ce bestiaire infernal, cette ménagerie faite de visions d’effroi dont rien ne surpasse, la puissance hallucinatoire ne sont pas les fruits d’une imagination romanesque déréglée. Les eaux-fortes d’Adam sont d’une science sûre. Cette science qui côtoie la virtuosité égale celle des plus grands : de Bresdin, de Rembrandt. WALDEMAR GEORGE FIN AR DOC