PAUL CUZANAF. POICI ,IT ur sl lI vn I / AN I . 1885-1890 – COLLECTION PARTI, LICHE. est une contribution à l’histoire de la peinture française. Mais le jeune conservateur du Louvre s’est efforcé plus particulièrement d’étudier l’évolution de l’art sous l’angle de l’homme et des tableaux qui en sont, en quelque sorte, les doubles. Une telle méthode reste attachante entre toutes, encore qu’elle présente plus d’un inconvénient. Elle sacrifie l’analyse impartiale des formes et des couleurs qui constituent l’essence des oeuvres peintes à l’examen des thèmes. Elle risque donc de créer dans l’esprit du lecteur une certaine confusion. Elle peut sembler désuète. En réalité elle n’est qu’une réaction contre le formalisme de la critique moderne qui méconnaît sciemment la valeur du sujet. Selon Florisoone, l’histoire du portrait et, par extension, toute l’histoire de l’art est une histoire de l’homme. L’art est envisagé d’un point de vue différent de celui qu’avait adopté Wolflin en Allemagne et Henri Focillon à la Sorbonne et au Collège de France. Il sera considéré dans ses rapports avec la religion, la politique et la sociologie. Il traduit ou plutôt enregistre tous les rythmes d’une civilisation mais n’a pas de vie propre. Michel Florisoone n’est-il donc qu’un disciple lointain de M. Taine ? Non pas. S’il met à profit ses leçons, il n’a ni sa pédanterie ni son intransigeance. Son attitude mentale devant une toile comme le portrait du Roi par Rigaud est celle d’un historien ou bien d’un psychologue mais non celle d’un pur esthéticien. Lui tiendra-t-on rigueur de ce comportement? Lui fera-t-on grief de réintégrer la peinture dans la faire de l’histoire de l’art une science universelle ? 20 FIND ART DOC