.e •••edVVeleiC40e4000e694elned 44À/ZAPIIeleA tylee teretat. lestatireleree • • • 11…..e.1•,.■•• •■ • ■• le• et, ■••■• •••.■ 044, s_e _ eee e egger ,e7 te’ WA’ tfula •°-.4 3 ART ET INDUSTRIE REVUE BIMESTRIELLE DE LA DÉCORATION MAX FOURNY DIRECTEUR WALDEMAR GEORGE RÉDACTEUR EN CHEF xx sommaire 1 DURÉE FRANÇAISE, PAR WALDEMAR GEORGE 3 UNE RÉSIDENCE A L’ORÉE DU BOIS 7 NOCTURNES 9 LES MONTGOLFIÈRES, PAR SIMONE KAPFÉRER 11 PARFUMS EN CAGE 12 AUGUSTE II ET LA PORCELAINE DE SAXE, PAR E. DE MONDÉSIR 14 LES ŒUVRES RÉCENTES DE NOS CONTEMPORAINS : LES MAITRES LES JÉUNÉPEINTRES 16 LES CARTONNIERS 17 LES SCULPTEURS 18 LES GRAVEURS 19 LAMPIONS DANOIS 20 LE MONDE IMAGINAIRE DE PIERRE JAHAN 22 LES CARTONNAGES DE P. BONET ET DE M. PRASSINOS, PAR R. MOUTARD-ULDRY 24 L’ESPAGNE ET ROGER W1LD, PAR WALDEMAR GEORGE 27 UNE MAISON DE PLAISANCE 29 VULCAIN MEUBLIER, PAR GUILLAUME JANNEAU o-et-do. • c et. eter—eeer• «y, 42.• i■ • Wei 33 TRIPTOLÈME, SCULPTURE EN FER DE LEYGUES 34 • ••■•••%ar QUELQUES FOULARDS 36 ‘4%2 r• MEUBLES FRANÇAIS CONTEMFORAINS Cie 37413,/ir PROVENCE, PAQUEBOT DÉCORÉ PAR A. ARBUS • tee • LUMINAIRES DE GILBERT POILLERAT C3-44e.m 4 • »‘ 43 Es 4.. ART ET INDUSTRIE DU FEU, PAR S. KAPFÉRER 44 LA PORCELAINE FRANÇAISE, PAR GEORGES MAGNE 45 d • QUELQUES TABLES DRESSÉES el>riMeir •• OBJETS DE48 CRISTAL t>>. • • 49 -41 LA FÉE AUX OISEAUX DE LA PORCELAINE DE PARIS e.>•2, • 56 CUISINES MODERNES ee eere. (1> • • • « -• (4%3. (3, • PIERRECLAVEL.MAISOUFRANÇAISE ROBERT D. CHARLET, 7, SQUARE %nie ROCK CENTER, 610, FIFTH AVENUE AMBIORIX — TÉLÉPHONE 34-71-44 (-•>•• NEW-YORK BRUXELLES e-ee 4vvvvvvvvvvvvvvvvve: • 4?.• v v 4/4 4 4e4? »4:41.9 dm. 41.* 4%,* 4teib 44,4. ede 44* 4.4e. ege, 440 •■•• •■••• 4/44,• • PRIX DE L’ABONNEMENT (6 Numéros) POUR LA FRANCE 1.750 FR. POUR L’ÉTRANGER: 2.000 FR. — CHÈQUES POSTAUX. PARIS 5170-61 23, RUE FORTUNY, PARIS XVII’ Tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays. Copyright Mars 195r. Durée française Où va l’art décoratif français ? Depuis quinze ans nous dénonçons ici les truismes de la vieille/garde de 1925 qui tente de se survivre et confisque les commandes officielles : paquebots, ministères, ambassades. Ceux qui la représentent perpétuent les poncifs d’un répertoire formel et ornemental démodé et caduc. Sans doute leurs cabinets, chiffonniers et bureaux incrustés d’ivoire et de nacre sorit/ils des chefs/cl’œuvre d’ébénisterie moderne. Ils le sont au même titre que certains meubles datés du Second Empire, dont on apprécie l’exécution savante, mais qui révèle une tradition sénile. Au temps de ses débuts l’Union des Artistes Modernes (U.A.M.) a réagi contre cet état de choses. Pourquoi le nier, ses premières tentatives ont été concluantes. Entre’ 1925 et 1939, la France était à l’avant/garde du mouvement mondial d’art appliqué. Elle l’a été pour différentes raisons. En effet, tandis que l’U.A.M. étudiait les fonctions multiples d’un mobilier dans le cadre de la demeure actuelle, les meilleurs architectes d’intérieurs s’efforçaient de défendre la permanence française en suscitant un ordre classique nouveau. Après la seconde guerre nous retrouvons la même situation. D’une part de nombreux efforts sont accomplis pour faire face aux besoins de la reconstruction mobilière du pays. Les meubliers qui abordent le difficile problème de la série se recrutent, toujours ou presque toujours, dans le groupe de l’ancienne U.A.M. L’École néo/traditionnelle, celle du retour aux sources et aux mesures humaines, revendique à juste titre des réalisations qui font honneur au goût d’un pays épris de qualité. A quoi donc faut/il attribuer l’accueil empreint d’indifférence réservé aux travaux de nos décorateurs dans la plupart des pays étrangers ? Sans doute la France fait/elle bien peu de choses pour répandre au delà de ses frontières les chefs d’oeuvre de son artisanat et de ses industries d’art. Mais d’autres raisons donnent la clef du silence que les grandes revues des U.S.A. observent à notre sujet. Le goût de l’Amérique du Nord a évolué dans un sens défini : celui d’un équipement domestique fonctionnel mais doté de qualités plastiques. Les formes utilitaires sont traitées comme des formes spatiales pures. Elles offrent plus d’une analogie avec les sculptures de Jean Arp, de Calder, de Moore et de Lipchitz. L’humanisme parisien de 1950 ne correspond en rien au comportement et aux aspirations du public new/yorkais. Quant aux activités de nos rationalistes, elles sont au point mort. Leur état de stagnation surprend. Elles manquent à la fois de hardiesse et d’imagination. Pour reconquérir les positions perdues, la France doit elle s’évader de son plan ? Doit/elle adopter une attitude passive et se plier aux exigences d’une mode contraire à son génie ? Non pas. Une telle ligne de conduite lui serait préjudiciable. Mais la France ne peut impunément se replier sur elle/même. Elle doit profiter des leçons de sa propre histoire. Au XVe siècle le style gothique épuise ses possi, bilités. Au siècle suivant la patrie légitime de Villard de Honnecourt, se met à l’école de Philippe Brunelesco puis d’Angelo Lazzari, dit Bramante. Quelques années plus tard ses maîtres maçons appliquent les principes vitruviens avec plus de rigueur que Vignole et les San Gallo. Bulland, Pierre Lescot et Philibert Delorme créent une architecture essentiellement française. Au XVIle siècle, la France de Louis XIV ayant opéré une vigoureuse synthèse et rédigé sa charte, reprend victorieusement les leviers de commande de l’art occidental. Nos lettres, notre théâtre, notre musique, notre peinture et notre statuaire nous offrent cent exemples de cette résorption des apports allogènes par le milieu français. Nation ouverte et carrefour de l’Europe, nous avons le droit et même le devoir d’enrichir notre patrimoine. Notre rôle n’est pas toutefois de renoncer à notre propre mission et à notre propre tâche. Nous invitons nos créateurs de formes qui nient la valeur d’une inquiètude féconde à se tourner vers le monde extérieur, à parfaire leur documentation et à stimuler leur esprit de recherche. Ils peuvent franchir le cap d’une crise dont l’acuité ne peut être contestée en accomplissant cet effort continu de mise au point et d’humanisation qui correspond au destin de la France, fille aînée de ‘ et colonne vertébrale du monde civilisé. WALDEMAR GEORGE FIND ART DOC